Accompagnement des élèves

Prendre des notes

20 / 02 / 2020 | Anaëlle Weiss

Objectifs : Réaliser une prise de notes efficace
Mots-clefs : Prise de notes, synthétiser, écoute active, efficacité
Compétences : écouter en comprenant, sélectionner, synthétiser et hiérarchiser des informations
Niveaux : 4e, 3e, lycée
Supports et activités : brouillon, cours, matériel de papeterie
Auteur(s) : Groupe de travail d’Evelyne Ballanfat, académie de Créteil, 2010
Fiches en lien : Elire les délégués, La recherche documentaire, L’exposé oral

Enjeux

La prise de notes est une méthode indispensable que les élèves se doivent d’acquérir dès leur entrée en classe de seconde. Quelle que soit la discipline, cette pratique leur permet de s’approprier rapidement le
cours proposé et, donc, d’être autonomes lorsqu’ils retravaillent les contenus découverts en classe.

En classe :

  • se concentrer, être actif tout en écoutant ;
  • garder une trace claire et synthétique d’un cours (se constituer une « mémoire de papier ») ;
  • savoir prendre des notes, c’est déjà apprendre son cours puisque l’élève en sélectionnant et en hiérarchisant les informations, fait un travail d’appropriation des contenus délivrés par le professeur.

A la maison :

  • pouvoir visualiser, avec une vue d’ensemble, les points essentiels du cours ;
  • être plus rapide donc plus efficace.

Difficultés

Les élèves sortant du collège sont habitués à la copie ou à la dictée de cours. La difficulté de ce nouvel exercice entraîne donc une réticence, voire une résistance :

  • les élèves craignent d’avoir un cours « sale », ou qui « fait brouillon » ;
  • ils n’écrivent pas, parce que « cela va trop vite » ;
  • ils pensent que la prise de notes se réduit à des abréviations et n’en comprennent pas l’intérêt.

Mise en pratique

  • Proposer un plan ECRIT (un énoncé oral n’est pas un bon fil conducteur pour une prise de notes) ; le distribuer avant le travail, ou l’écrire au tableau avant ou pendant le cours.
  • Prendre conscience de l’utilité des notes : d’abord écouter et non pas essayer immédiatement de tout écrire sur sa feuille.
    La prise de notes devient ainsi une manière de comprendre qui permettra de mieux apprendre son cours, grâce à des repères clairement identifiés.
    Exemple : Les élèves écoutent un extrait d’émission de radio et doivent prendre des notes. On confronte les prises de notes, on constate que :
     certains ont tenté aussitôt la restitution intégrale des premières phrases et ont manqué la suite ;
     d’autres ont noté des bribes sans percevoir le lien logique de la structure d’ensemble.
    On cherche alors collectivement des solutions : écouter avant d’écrire, comprendre quel est le sujet traité, noter les mots-clés et de liaison
  • La prise de notes est aussi un aide-mémoire.
    Exemple : Le professeur fait un exposé aux élèves sans leur donner de consigne particulière. Il leur propose ensuite un questionnaire sur cet exposé. On lit un certain nombre de réponses : les élèves constatent la difficulté de mémoriser sans garder de trace écrite. Le professeur reprend l’exercice en leur demandant de noter au fur et à mesure ce qui leur semble important et de reprendre le questionnaire. On confronte les réponses aux questionnaires données la première fois, sans notes, et la seconde, avec prises de notes.
  • Comment prendre des notes ? Apprendre à synthétiser.
    Exemple : Le professeur propose un corpus de petites annonces : Quel est le but d’une petite annonce ? En quoi se rapproche-t-elle d’une prise de notes ? Les élèves doivent ensuite rédiger une annonce, dans son intégralité puis dans une version abrégée. On compare alors la version rédigée et l’annonce : Quels sont les mots qui disparaissent, qui sont abrégés ?
  • Prendre des notes à partir d’un exposé.
    Exemple : Travailler de façon synchrone : un élève fait un exposé et des élèves ou le professeur prennent des notes sur le tableau. On compare les deux ou trois versions.
  • Utiliser des abréviations.
    Exemple : Une fiche-outil est distribuée aux élèves (signes, abréviations…). On peut proposer des exercices pour utiliser des abréviations simples.
  • Comment vérifier la pertinence de sa prise de notes ?
    Exemple : Des groupes prennent des notes à partir d’un exposé du professeur qui en a une version écrite. On compare les deux ou trois versions, on choisit la meilleure prise de notes et on demande à d’autres de reconstituer le texte original.
    Le lendemain d’une prise de notes, le professeur propose un exercice de reformulation orale afin de vérifier s’ils peuvent restituer le sens de leurs notes.
  • Comment rendre claire la mise en page de ses notes ?
    Exemple :
     Avant tout, on choisit des codes fixes : marge dans laquelle on met les digressions, le vocabulaire, les références ; titres et mots importants en lettres capitales ;
     On utilise des couleurs (primaires et en nombre limité) ;
     Ce qui importe, c’est d’avoir quelques principes que l’on conserve dans tous les cours et disciplines. On ne souligne qu’à bon escient – des titres, par exemple.

Astuce : On peut penser à la règle des « 3 C » : clarté, concision, cohérence.

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