Accompagnement des élèves

Communiquer en langue étrangère

24 / 03 / 2019 | Anaëlle Weiss

Objectifs : Communiquer en langue étrangère
Mots-clefs : S’exprimer, écrit, oral, argumenter
Compétences : Comprendre et s’exprimer à l’écrit et à l’oral en langue étrangère
Niveaux : lycée
Activités : Activités collectives de production et de restitution écrites et orales
Auteur(s) : Groupe de travail d’Evelyne Ballanfat, académie de Créteil, 2010
Fiches en lien : L’exposé, L’oral, La recherche documentaire

Préambule : problèmes généraux de lexique.

La maîtrise du langage courant s’impose comme préalable à toute appropriation autonome d’un document.
L’élève procède à une lecture silencieuse du texte proposé
Cette lecture individuelle doit donc s’accompagner de notes au brouillon
Cette compétence élémentaire est loin d’être parfaitement maîtrisée.
Les notes au brouillon permettent de :

  • relever les questions sur des points obscurs ;
  • schématiser ou reformuler les documents

I. Enjeux

L’enseignement des langues vivantes au lycée met en avant les compétences orales. Le Cadre européen commun de référence pour les langues est venu renforcer cette priorité. Elle permet de développer l’autonomie langagière chez les élèves, et en priorité la production et la compréhension orales.
Le contenu s’appuie sur les programmes culturels, en seconde, « l’art de vivre ensemble », avec 3 notions liées au présent, au passé et à l’avenir : mémoire, sentiments d’appartenance, visions d’avenir.

II. De la micro-tâche à la tâche finale dans une perspective actionnelle

Il faut consolider l’idée qu’on apprend une langue en l’écoutant et en la parlant. Adopter l’approche actionnelle, c’est entraîner les élèves à accomplir des tâches à l’aide d’outils linguistiques, de la plus élémentaire jusqu’à la réalisation, en groupe, d’un projet complexe à long terme. Les élèves apprennent à agir et ils agissent pour apprendre.
L’interaction orale est l’activité langagière principale en classe. Nous passons la majeure partie du temps d’utilisation d’une langue à la parler avec d’autres : nous sommes des acteurs sociaux, selon les termes du Cadre européen commun de référence pour les langues.

III. Difficultés

La prise de parole en langue étrangère en classe peut apparaître aux élèves comme peu naturelle. Son utilisation relève du domaine de la convention.
Certains élèves ne prennent pas la parole car ils n’aiment pas leur accent. D’autres n’osent pas intervenir oralement par crainte d’être comparés avec ceux qui s’expriment plus aisément. Chez les adolescents un sentiment de gêne et des réticences entrave le désir d’expression orale.
Les sons de la langue étrangère sont perçus en référence à la langue maternelle. L’élève éprouve des difficultés à discriminer et segmenter les sons de la langue étrangère en phase de réception, et ne peut en conséquence pas les restituer en phase de production.

IV. Organisation : notion de groupe

Une nouvelle forme de constitution des groupes est privilégiée : les groupes de compétence, constitués de façon homogène selon les différentes compétences travaillées et pouvant regrouper des élèves de LV1 / LV2. Ce type de regroupement s’adapte parfaitement au travail dans le cadre de l’AP et assure une continuité pédagogique entre les cours et l’accompagnement.
La réalisation d’une tâche finale collective est envisageable : un débat, un exposé, une interview.

V. De l’évaluation et du retour vers la classe

Un cadre explicite doit être offert à l’élève afin qu’il comprenne les enjeux de la tâche et puisse s’auto-évaluer sur les critères spécifiques et les exigences méthodologiques (utilisation de documents spécifiques, rédaction d’un brouillon, outils linguistiques suggérés, supports souhaités.)
Les séances d’accompagnement personnalisé prennent d’autant plus de sens si elles sont réinvesties par l’élève dans le cours d’anglais traditionnel.
Les activités peuvent venir en amont du cours d’anglais, comme anticipation au cours traditionnel. Ces élèves seraient chargés de produire eux-mêmes les activités de « warm-up ». Par exemple, l’enseignant d’anglais peut consacrer les cinq premières minutes de chaque cours en laissant aux élèves le soin de :
présenter à leur classe entière leurs projets finalisés
exprimer ce qu’ils ont appris et retenu de leurs travaux de recherche dans une analyse plus réflexive.

VI. Mise en pratique

1. Le débat (en interdisciplinarité)
Les élèves recherchent un thème d’actualité faisant débat relié aux notions prévues dans les programmes culturels. L’enseignant établit la liste avant de passer au vote pour en sélectionner un. Les élèves font une liste d’arguments étayés par des exemples précis. On procède à une intercorrection et on enrichit les arguments à l’aide de mots de liaison, de gap-fillers.
En amont, la forme du débat en Grande-Bretagne sera analysée à travers l’exemple du débat parlementaire à Westminster (http://www.parliamentlive.tv) ou bien un extrait de Question Time, (http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/question_time) afin de dégager les différences avec le débat politique français.
Un élève est chargé d’animer le débat : cet élève s’attache à bien répartir la parole entre les deux camps. Il est assisté par deux secrétaires de séance qui rendent compte du débat (à l’oral et à l’écrit).

2. La revue de presse
On sélectionne un sujet d’actualité ayant rapport au monde de l’élève pour en comparer le traitement à partir de plusieurs sites Internet : comparaison entre sites de journaux américains et britanniques online, ou à travers différents journaux « broadsheetscompact newspapers » / « tabloids » en support papier si possible (distinction entre presse de qualité et presse populaire).
La tâche finale consiste à faire rédiger un premier article suivant le modèle « broadsheet » et un deuxième article suivant le modèle tabloid/rag, en publiant, grâce aux outils TICE, ces deux articles avec gros titres, entêtes et pagination adéquats.
Lors de la séance suivante, les élèves-journalistes deviennent commentateurs et procèdent à une revue de presse sur leurs propres articles (rebrassage des éléments étudiés préalablement, activité de production orale).

3. L’extrait de « news »
Le professeur diffuse un reportage provenant d’un enregistrement d’un journal TV américain et/ou britannique.
Lors de la diffusion de ce reportage, le professeur coupe le son et laisse les élèves émettre des hypothèses sur le sens du reportage.
Chaque élève ou groupe d’élèves propose un fait d’actualité qui semble correspondre à l’extrait muet et doit réaliser son propre reportage en respectant les temps de parole.

communiquer_en_langue_etrangere.pdf